L'année dernière, les Nations Unies (ONU) ont célébré leur 75e anniversaire. Pour savoir comment l'ONU répond aux besoins de ceux et celles qu'elle représente et quelle direction elle devrait prendre à l'avenir, le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a lancé une série de consultations tout au long de l'année 2020. Sous le titre "L'avenir que nous voulons, l'ONU dont nous avons besoin", plus d'un million et demi de personnes dans le monde ont fait part de leurs réflexions sur l'ONU et de leurs attentes pour l'avenir.

"En cette année du 75e anniversaire, je veux donner au plus grand nombre de personnes possible la possibilité de s'engager auprès des Nations Unies. Pour partager leurs espoirs et leurs craintes. Pour apprendre de leurs expériences. Rassembler des idées pour construire l'avenir que nous voulons et les Nations Unies dont nous avons besoin", a déclaré António Guterres à propos de la consultation des citoyen.ne.s du monde. Les conclusions du débat mondial ont été compilées dans un rapport et présentées le mois dernier à l'Office des Nations Unies à Genève par Fabrizio Hochschild, conseiller spécial du secrétaire général pour les célébrations du 75e anniversaire des Nations Unies.

Le rapport examine en détail comment se remettre de la crise du Covid 19, mais aussi comment les citoyen.nr.s du monde entier se sentent par rapport au système des Nations Unies. Les sondages montrent que si une majorité impressionnante de personnes (97 %) pense que la coopération internationale est importante, 40 % des gens ont également le sentiment que l'ONU est "loin de leur vie".

L'une des principales conclusions du rapport est que les populations du monde entier souhaitent une ONU plus démocratique et plus participative. Le rapport énumère plusieurs propositions de réforme des Nations Unies et signale même spécifiquement l'introduction d'une initiative citoyenne mondiale. Un instrument que Democracy International a défendu ces dernières années, avec une coalition mondiale d'organisations de la société civile.

En ce qui concerne les réformes organisationnelles, le rapport UN75 suggère que "l'ONU peut être davantage démocratisée par d'autres réformes, telles que la création d'une assemblée parlementaire à l'ONU en tant qu'organe subsidiaire de l'Assemblée générale en vertu de l'article 22 de la Charte, ou l'introduction d'une "initiative citoyenne" à l'Assemblée générale de l'ONU ou d'un autre instrument de consultation permanent".

Ces deux réformes signifieraient une ONU plus inclusive, démocratique et participative, qui ne serait plus l'arène exclusive des diplomates de haut niveau, mais qui serait ouverte à la voix de toutes les personnes qu'elle représente.

Le rapport UN75 n'est certainement qu'un point de départ, mais il est un signe important et prometteur qu'une nouvelle ère de politique mondiale inclusive est en train de s'ouvrir.

Lors de l'Assemblée Générale des Nations Unies de 2020 en septembre dernier, les États membres ont chargé le Secrétaire général des Nations Unies, M. Guterres, d'élaborer des "recommandations pour faire avancer notre programme commun et répondre aux défis actuels et futurs".  Le Secrétaire Général António Guterres a lui-même promis que pour définir cette feuille de route pour l'avenir des Nations Unies, il recueillerait les contributions des États membres, ainsi que celles de la société civile et du rapport UN75-même. Il présentera ses recommandations en septembre 2021 sous le titre "Our Common Agenda - Notre programme commun". Elle représente un élan unique pour laisser émerger un système de politique mondiale plus inclusif, plus innovant et plus démocratique.