Lancement des "Europe Jams"

L'événement inaugural des "Europe Jams" a eu lieu le samedi 26 septembre 2020 lors de la session d'ateliers du "Online Forum on Modern Direct Demoracy".  Malheureusement, moins de participants que prévu étaient venus se joindre à la session d'ateliers, c'est pourquoi l'équipe de Democracy International a décidé, le cœur lourd, de fusionner des ateliers thématiquement proches. Le premier Europe Jam ayant été conçu comme un forum de discussion libre, nous avons été très heureux de nous associer à l'équipe de "Voters Without Borders". Le jeune groupe autour de Sinéad O'Keeffe, Claire Dautcourt, Juliette Gille-Vignale, Robert Goia et Brunello de Vita a pu fournir à tous les participants de précieuses informations sur leur initiative citoyenne européenne (ICE). Les jeunes Européen.ne.s étant de plus en plus mobiles, ils s'engagent à renforcer les droits politiques des citoyens de l'UE. Ils veulent s'assurer que les citoyen.ne.s européen.ne.s qui se rendent dans un autre pays de l'UE jouissent des mêmes droits politiques que les citoyens de ce pays. Les participants ont posé des questions sur le contenu de l'ICE et ont discuté avec "Voters Without Borders" de la création d'une identité européenne commune.

L'Europe Jam était animée par Mirte van Hout, Gerhard Schuster et Max Tjong-Ayong.

Europe Jam sur les questions climatiques

Après avoir conçu le premier événement des Europe Jams comme une plateforme de discussion ouverte, nous avons décidé, sur la base des réactions des participants, d'organiser les prochains Jams sur des sujets spécifiques.

Avant le déclenchement de la pandémie de Corona, la crise climatique était l'un des sujets les plus importants dans les médias. Chaque semaine, les jeunes descendaient dans la rue pour manifester contre la politique climatique actuelle et pour le changement social. D'après les premières suggestions de sujets faites par les participants, il est rapidement apparu que les questions climatiques étaient l'un des sujets clés pour notre jeune public. Nous avons contacté différentes organisations de jeunesse de toute l'Europe. Avec notre format de discussion, nous voulions surtout atteindre ceux qui ont plaidé pour des mesures sur le changement climatique.

C'est pourquoi nous avons été particulièrement heureux d'accueillir les participants de Students for Future et du Camp for Future à notre premier événement thématique.

Au début de la session, il était important pour nous de comprendre qui nous a rejoint sous le dôme "virtuel" de la salle du Zoom. Juste après un bref accueil par l'équipe du projet, chacun des onze participants a eu l'occasion de présenter sa préoccupation la plus importante dans le domaine de la protection du climat.

Dans la discussion qui a suivi, nous avons demandé aux participants ce qu'ils percevaient comme le plus grand risque lié au changement climatique et comment les jeunes pouvaient être incités à devenir plus actifs. Les participants ont convenu que la plupart des gens sont conscients des problèmes liés au changement climatique, mais que la motivation à s'engager dans des changements de grande envergure pourrait encore être améliorée. Certains participants ont estimé que la pandémie avait montré que des changements radicaux en temps de crise sont tout à fait possibles, mais que les personnes moins privilégiées ne devraient pas être pénalisées par ces changements.

Les membres de Students for Future et de Camp for Future ont profité de l'occasion pour partager avec les autres participants leurs expériences des événements passés pour la jeunesse. Ils ont souligné que l'activisme peut être illustré lorsque l'on commence à faire une différence en soi-même. Des actions comme la tournée "Ohne Kerosin nach Berlin" organisée par Students for Future sont extrêmement importantes, en particulier lorsqu'il s'agit de créer une prise de conscience générale des conséquences du changement climatique. Les participants de Students for Future ont raconté comment, au cours de ce tour à vélo de Cologne à Berlin, ils ont appris en discutant avec des agriculteurs comment les effets du changement climatique se font déjà fortement sentir dans l'agriculture.

Un participant a fait remarquer que c'était un privilège pour lui de faire partie du mouvement pour le climat. Lui et ses collègues militants feraient de leur mieux pour faire participer davantage de personnes. ("Il y a un privilège lié au fait de pouvoir participer à l'activisme climatique. Nous devrions travailler sur la manière dont l'éventail de l'activisme climatique peut être étendu à d'autres communautés")

En tant que modérateur, j'étais particulièrement enthousiaste à l'idée d'une discussion décontractée, mais ciblée, entre de parfaits inconnus. Dans l'espoir que notre cycle de discussion encouragera davantage de jeunes à s'impliquer activement, j'attends avec impatience les prochains Jams !

Europe Jam sur les expériences des minorités et des migrants

Dans la troisième édition des "Europe Jams", nous avons voulu nous concentrer sur les expériences des participants afin de faire place à différents points de vue sur les thèmes des minorités et des migrations.

Comme les semaines précédentes, l'Europe Jam a commencé par une courte série de présentations, au cours desquelles des participants d'Allemagne, d'Autriche, de Belgique, de Pologne, de République tchèque, d'Afrique du Sud et des États-Unis ont présenté leur intérêt pour le sujet en question. Le groupe, petit mais diversifié, a d'abord discuté des principaux défis de la politique migratoire de l'UE, qui est en pleine crise. Deux participants ont souligné que tout au long de l'histoire de l'humanité, les migrations et la mobilité ont contribué  à assurer la survie et à améliorer les conditions de vie. Ainsi, les problèmes liés aux migrations ne pouvaient pas être résolus par la fermeture des frontières. Plusieurs participants ont exprimé leur mécontentement à l'égard de la politique migratoire de l'UE et des conséquences de l'accord sur les réfugiés conclu avec la Turquie. ("Vous avez besoin d'un système qui puisse fournir la qualité de vie nécessaire aux réfugiés - ce que nous avons vu maintenant en Moria est absolument inacceptable pour l'Union européenne"). Pour eux, un autre défi est la fracture sociale en matière de migration : une participante a fait état d'opinions fondamentalement différentes sur l'immigration, même au sein de son cercle d'amis. Une autre participante a déclaré au groupe que les personnes âgées en République tchèque, en particulier, étaient souvent critiques à l'égard de l'immigration et elle a observé une tendance à stéréotyper les groupes d'immigrants. ("En République tchèque, l'intégration de la communauté vietnamienne est souvent utilisée comme un moyen de rabaisser les autres groupes d'immigrants ou de réfugiés"). La perception plutôt critique de l'immigration parmi les groupes d'âge plus âgés serait lentement atténuée par les groupes d'âge plus jeunes qui connaissent les avantages que peut apporter la migration.  En ce sens, les ONG et la société civile pourraient contribuer de manière décisive à garantir un débat plus approfondi sur les causes, les expériences et les conséquences de la migration. La forte émotivité des questions de "migration" et de "réfugiés" pourrait être contrecarrée de cette manière, de sorte que les discussions au sein de la société pourraient être menées de manière plus objective et plus ciblée. ("Le thème de la migration ne devrait pas être aussi émotionnel. Nous devrions parler de manière rationnelle de chiffres et de faits. Pour que les gens puissent voir pourquoi les gens émigrent de certains pays et quelle est notre responsabilité")

Les participants ont convenu que les barrières existantes devraient être réduites et que les migrants et les minorités devraient être mieux représentés politiquement que ce n'est le cas actuellement dans l'UE.

À la fin de l'événement, la question a été soulevée de savoir dans quelle mesure les processus démocratiques directs pouvaient contribuer à créer une meilleure prise de conscience des expériences des migrants et des minorités.  Deux participants ont fait remarquer que le système dans lequel ces processus se déroulent est crucial. Pour prendre des décisions sur des questions aussi émotionnelles que la migration, les citoyens devraient acquérir de l'expérience en matière de participation directe et d'information. Les référendums suisses, par exemple, ont montré que les tendances extrémistes et radicales étaient plus susceptibles d'être rejetées par les citoyens suisses. En revanche, au Royaume-Uni, où les gens ont moins d'expérience des processus de démocratie directe, les résultats du référendum de Brexit ont montré que les citoyens sont plus réceptifs à l'émotivité et aux fausses informations.

La composition restreinte mais diversifiée des participants à l'Europe Jam on Minority and Migratory Experiences a permis à chacun de se joindre à la libre discussion - toutes les personnes présentes ont pu s'exprimer et faire part de leurs expériences personnelles sur les thèmes de la session. Nous avons également été particulièrement heureux que quelques visages familiers d'anciens Jam Europe aient participé à nouveau à notre tour de discussion et ont invité tout le monde à soutenir notre format avec des idées et des réflexions intéressantes !

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La European Public Sphere - Europe 2.0 crée un laboratoire ouvert pour les questions sur l'avenir de l'Europe. Et ce sont ceux qui devront vivre avec ces idées qui devraient y répondre : les jeunes Européens comme vous.

Avec vous, nous voulons développer de nouvelles approches, recueillir des visions et des solutions pour l'avenir de l'Europe dans la solidarité dans 10 "Europe Jams".

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