Les législateur.e.s éparpillé.e.s sur les six continents ont exprimé leur soutien aux demandes de notre campagne « We The Peoples ». Avec l’aide de plus de 200 organisations de la société civile, nous demandons la mise en place de trois réformes au sein de l’ONU : une initiative citoyenne mondiale à l’ONU qui permettrait aux individus de soumettre des propositions sur des sujets-clés d’envergure internationale ; une assemblée parlementaire à l’ONU composée d’élu.e.s ; et un.e haut-représentant de la société civile à l’ONU pour permettre une plus grande participation des représentant.e.s de la société civile.
Par le biais de cette déclaration ils apportent leur soutien politique à une campagne d’envergure mondiale menée par Democracy International, Démocratie sans frontières et CVIVCUS, intitulée « We The Peoples » en référence au préambule de la Charte des Nations Unies. L’appel des législateur.e.s fait suite au rapport du Secrétaire général des Nations-Unies Antonio Guterres, « Notre programme commun », qui met en lumière le besoin d’une plus grande participation et inclusion des différent.e.s acteur.e.s dans les travaux des Nations Unies, mais il n’a pas profité de l’occasion pour recommander des changements institutionnels. Selon les législateur.e.s, aujourd’hui, l’ONU a un rôle essentiel à jouer dans la gestion des défis contemporains et « les mécanismes de participation actuels ne suffisent pas ». Ils.elles ajoutent qu’ils.elles « croient fermement au potentiel de l’esprit et des propositions contenus dans ces instruments pour permettre à l’ONU de ressortir plus puissante et de remplir sa mission indispensable dans le monde ».
Renforcer la démocratie mondiale est nécessaire
De nombreux parlementaires ont donné leur point de vue sur le besoin de mécanismes participatifs au sein de l’ONU.
Le député australien et signataire de la déclaration, Andrew Leigh, a un message pour les hommes et femmes politiques autour du globe : « renforcer la démocratie devrait être une priorité pour tout.e parlementaire. En améliorant l’accès des citoyen.ne.s aux institutions internationales, nous pouvons renforcer le niveau de confiance et rendre ces organisations plus efficaces ».
« Renforcer la démocratie mondiale est une nécessité dans un monde globalisé qui fait face à des défis majeurs » selon le député suisse Nicolas Walder, en écho à l’appel de la campagne qui affirme que les enjeux mondiaux exigent des solutions mondiales façonnées avec les citoyen.ne.s.
Le législateur sud-africain Ashor Sarupen a rejoint l’appel en déclarant que « l’ONU doit être réformée si elle veut rester pertinente à notre époque. Les électeur.e.s exigent davantage de responsabilité et d’accessibilité. Il n’est plus suffisant de représenter les intérêts des États quand au sein de ces États les citoyen.ne.s sont divisé.e.s ou oppressé.e.s.
A propos de la valeur ajoutée de la société civile aux institutions de gouvernance mondiale, la député allemande Susanne Menge a dit que « la participation de représentant.e.s de la société civile peut aider à renforcer la coopération par partenariats face aux enjeux de pouvoirs politiques et renforcer sa compétence sociale et écologique dans le monde ».
Angela Browne Burke du parlement jamaïcain a commenté que « les individus doivent occuper la place centrale puisqu’ils sont directement affectés par les décisions prises par les gouvernements » aux Nations Unies.
Nik Nazmi Nik Ahmad, membre du parlement malaysien affirme que « le changement est essentiel au sein des Nations Unies. Je suis persuadée que l’esprit et les propositions de cette déclaration renforceront l’ONU pour faire face aux défis existentiels tels que le changement climatique, la pauvreté, la faim, la violence et l’exclusion ».
Jacques Maire, député à l’Assemblée Nationale s’est joint à cet appel en soulignant l’importance de donner aux citoyen.ne.s un plus grand rôle dans la gouvernance mondiale : « face à la crise démocratique, j’appelle l’ONU à s’organiser afin d’offrir une voie directe aux habitant.e.s de notre planète pour s’exprimer ».
La démocratie est un prérequis dans la gestion de crise
Le soutien des parlementaires du monde entier envoie un message fort : même en pleine pandémie et crise climatique, la gouvernance mondiale a un besoin urgent de réforme démocratique. Face à ces défis, la gouvernance démocratique mondiale n’est pas une folie, mais une étape essentielle pour gérer les crises de manière efficace. Ils témoignent du vaste soutien en faveur de mesures qui pourraient rapprocher les citoyen.ne.s lambda et la société civile des Nations Unies et de la prise de décision mondiale.
Comme l’indique la déclaration collective, notre planète et ses 7,8 milliards d’habitant.e.s sont confrontés à des défis sérieux. Nous demandons urgemment moins de débats et plus prise de décisions. Le « Sommet du futur » des Nations Unies en 2023 proposé par le Secrétaire Général des Nations Unies dans son rapport « Notre programme commun » offre une chance unique de ramener les Nations Unies à sa raison d’être initiale, être un forum véritablement inclusif et transparent. Il est donc essentiel que le processus menant au Sommet soit aussi transparent et inclusif que possible. Il faut accorder une attention toute particulière à ce que les acteur.e.s pertinent.e.s, dont les citoyen.ne.s et la société civile, soient inclus.e.s lors des préparatifs et du Sommet même. C’est seulement en travaillant main dans la main et en laissant leur place à tous ceux.lles qui sont affecté.e.s que l’humanité a une chance de relever les défis des siècles à venir.
Vous trouverez ici la déclaration et la liste des signataires : https://www.wethepeoples.org/mpstatement/